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17 thoughts on “(Français) Comment choisir un voilier de grande croisière

    • B Post author

      Wow, votre voilier et vos navigations font rêver ! Nous avons aussi l’intention de traîner un jour nos safrans dans le grand nord, mais il va falloir faire quelques travaux avant (500 litres de gasoil, c’est un peu juste, et bien que le pont soit correctement isolé, du double vitrage ne ferait pas de mal… Et puis il nous faut une vraie cloison étanche entre la soute à voile et la cabine avant ! ). On a hâte d’apercevoir un jour au loin le mat de fredoya !

  • pascal

    je partage entièrement ce texte : j’ai fait le choix d’acheter un océanis 46 bien équipé que j’ai payé 50 % du prix d’achat par son propriétaire.
    il est en excellent état et en deux j’ai fait deux fois plus de mile que le précédent proprio en 5 ans.
    il me reste a installer un desal , un webasto , un second pilote , un hydrogenerateur .
    avant de partir je changerai toutes les voiles , et le gréement dormant
    et voila.

    • B Post author

      On croise pas mal d’Océanis 46 sur les pontons, je crois que ce n’est pas un hasard 🙂

      Au sujet de l’hydrogenerateur, nous avons longuement hésité et finalement décidé de faire sans : il ne produit rien au mouillage, soit 90% du temps pour nous, et en grande traversée, nous faisons de toute façon régulièrement tourner le moteur pour faire de l’eau douce et de l’eau chaude, ou bien dans la baston ou la pétole. Pour le même prix, nous avons finalement opté pour des panneaux solaires supplémentaires, plus polyvalents à notre avis. Les quelques heures de moteurs que l’hydrogenerateur nous auraient évitées en nav sont compensées par quelques heures de calme en plus dans une crique paradisiaque, pour peu que le soleil soit au rendez vous !

      Ceci dit, chaque situation et chaque voilier sont évidemment différents ! Sans notre alternateur de compétition (100A/h à 2000rpm), ou si nous naviguions plus, ou à l’ombre des hautes latitudes, on réfléchirait probablement autrement !

  • Laurent

    Bonjour, très bon article qui résume bien les aspects essentiels d’un achat. Tout part de votre programme et de ce que vous souhaitez et pouvez faire. La sélection des candidats est plus simple. J’ai mis 6 mois à trouver mon voilier, un rêve d’Antilles équipé grand voyage. Et j’en suis ravi car il répond exactement à ce qui pour moi est important sur un voilier (Qualités marines, sécurité, habitabilité dans l’ordre de priorité).

    • B Post author

      On aurait gagné du temps si on s’était nous aussi mis d’accord des le début sur ce qu’on voulait : résultat, il a fallu qu’on visite un Passoa à l’autre bout de la France pour réaliser que le salon de pont nous était indispensable ! Pour nous, c’était plutôt sécurité – habitabilité – qualités marines.

      J’ai vu que vous étiez à Alicante l’automne dernier (incroyable, cette histoire de point de drisse de génois qui lâche, et chapeau pour le sauvetage), ou êtes-vous maintenant ? Au plaisir de peut être vous croiser cet été !

  • Lo

    Si je peux me permettre, cela fait 6 ans que je navigue sur les océans full time. Mon premier bateau était un cata de 35′ et mon deuxième est un cata de 58′. J’aurais quelques remarques sur votre article :
    – l’avantage de l’ancien en polyester ou epoxy : c’est plus costaud car l’échantillonage était bien plus important avant. On voit des sun fizz, des gin fizz naviguaient autour du monde. Je peux vous assurer qu’on ne verra plus les océanis 461 naviguaient autour du monde dans 20 ans. Leur structure sera morte. Et encore, océanis n’est pas le pire, je ne parle pas des Dufour et autres Bavaria. Et Lagoon pour les cata : 3 catas 620 neufs sont partis de France pour ralier La polynésie fin 2016. A leur arrivée, ils ont du subir un chantier de plus de 3 mois… pas mal pour des catas de 18m flambant neuf !!!
    – 10% par an de maintenance : je suis très bricoleur, en fait, audelà du bricolage, je suis devenu un professionnel de l’entretien de mes bateaux, je fais beaucoup de chose seule. Et je peux vous assurer que 10% est bien la valeur à mettre dans votre voilier d’occasion pour que sa valeur de diminue pas. Après, si vous ne mettez pas cela (et encore, en faisant beaucoup par vous-même), votre voilier conitnue de flotter mais à la revente, vous verrez le prix que vous en tirerez. Typiquement, mon 2ieme cata, je l’ai acheté la moitié de sa valeur car le propriétaire a mis zéro dollars d’entretien dans son cata pendant 4 ans, et bien, cela a suffit à faire chuter la côte de son cata.

    Mais le plus important à retenir je pense est :
    – il n’y a pas de mauvais bateau, que de mauvais capitaine
    – le meilleur bateau est celui qu’on peut se payer, l’important étant de partir en ayant assez d’argent de côté pour vivre son rève.

    Bonne route et bon vent à vous tous.

    • B Post author

      Tout à fait d’accord sur l’échantillonnage des bateaux anciens: à l’époque, on ne connaissait pas les limites de rupture donc dans le doute on mettait 20cm d’épaisseur; c’est d’ailleurs aussi vrai pour l’aluminium. Je vais mentionner ce point dans l’article, merci beaucoup !

      Je ne suis pas forcément de votre avis sur les 10%. Le chiffre rond est attractif, mais à mon avis il ne saurait coller à la réalité d’un voilier neuf comme d’un trentenaire, d’un cata comme d’un monocoque, d’un 38 pieds comme d’un 52, d’un voilier à 20.000€ comme d’un autre 10 fois plus cher…Je vous rejoins par contre pour dire que ne pas entretenir un voilier est évidemment une aberration!

      De notre côté, nous n’avons pas encore le recul nécessaire : nous dépensons plutôt plus, mais cela inclut des grands travaux d’amélioration ou de maintenance exceptionelle (webasto, 2eme pilote, révision décennale du gréement, etc…)

  • Chloé

    Hello,
    Quelques remarques à te lire :
    – l’endroit où l’on passe le plus de temps à bord c’est le carré extérieur, je pense que ça vaut le coup de regarder de près l’agrément de vie de cet espace.
    – côté taille, nous pensons que 42 – 43 pieds est une taille minimale point de vue sécurité par rapport aux vagues en hauturier (avant même de se poser la question de l’agrément de vie).
    – côté entretien : le 10% d’entretien n’est effectivement pas une réalité mathématique, en revanche on voit trop souvent des gens n’ayant pas les moyens d’entretenir correctement leur bateau et/ou ayant sous-estimé ce poste. Concrètement, si la voile se déchire, on doit être en mesure d’en racheter une… Un bateau mal entretenu devient trop vite une épave flottante…
    – côté budget : les dépenses effectuées sur un voilier ne se retrouvent pas (ou quasiment pas) à la revente, que ça soit par exemple de mettre des panneaux solaires, un nouveau dessal, installer l’AIS, changer des batteries ou des voiles. D’où l’intérêt à mon sens d’acheter un bateau déjà très bien équipé par rapport à son cahier des charges initial.
    – côté expert maritime : s’appuyer sur un expert c’est de toute façon indispensable pour l’assurance qui vous demandera une estimation de valeur de la part de l’expert maritime (quasiment tous les assureurs de voilier).
    Espérant avoir pu contribuer au sujet,
    Chloé du catamaran GORGONA (ATAO Plongée)

    • B Post author

      Tout à fait d’accord avec toi sauf peut être sur les vagues: il me semble qu’un monocoque peut être retourné par une déferlante du tiers de sa longueur (donc 4m pour un 42 pieds, et 3m70 pour un 39 pieds). Évidemment, plus c’est grand, mieux c’est, mais ce type de vagues étant fréquemment rencontré en hauturier, je ne suis pas certain qu’on puisse placer un curseur quelque part… Comment es tu arrivée à 43 pieds ? (ça tombe bien c’est la taille de Lucy)

      Je n’avais pas pensé à l’impact sur la cote de l’équipement, mais à la réflexion ça me paraît en effet flagrant. .. Je vais mettre à jour l’article avec cet excellent “pro-tip” !

      • Chloé

        Salut vous deux,
        Je viens répondre sur le sujet du 43 pieds avancé par Chloé (C’est Olive derrière le clavier).
        Il y a 20 ans, on estimait qu’un 35 pieds suffisait pour traverser, puis, plus le temps passe, et plus nous avons une tendance à remonter cette taille indispensable du croiseur hauturier. Une chose tend dans cette direction du toujours plus grand, c’est le fait que la hauteur moyenne des vagues dans le monde sur une année est montée d’1 mètre depuis 30 ans. Et oui, il est scientifiquement prouvé que les vagues d’aujourd’hui sont plus hautes que leur ancêtres… (Je tâcherai de retrouver le site qui va bien faisant la preuve de ce point).
        Alors oui, n’importe quel monocoque est susceptible de se faire retourner par une déferlante qui atteint le tiers de sa longueur. Malgré tout, c’est un chiffre qui requiert des situations bien précises… Le tiers, ce n’est pas énorme comme vagues… Et certains bateau sont plus “sécu” que d’autres…
        Le chiffre de 43 pieds n’a rien de scientifique mais il a été “observé sur le terrain” qu’un bateau ayant au moins cette dimension était moins malmené en mer du fait qu’il n’est pas entièrement soulevé par une vague mais déborde bien de partout, ce qui tend à atténuer les coups de butoir ressentis lors d’une navigation très dure. Cela épargne tant le navire que l’équipage sur de longues traversées.
        Après, des bateaux de 20 pieds se lancent aussi dans l’aventure…
        Pour ma part, je pense que sur une traversée bien négociée sur le plan de la météo, 10 mètres s’avèrent raisonnables pour jouer. Sur un tour du monde, et vu la charge de nos bateaux qui sont aussi nos maisons, j’avais décidé de ne pas tomber sous 40 pieds pour un mono et 43 pour un cata sur le plan de la sécurité.
        Je vais essayer de retrouver mes sources sur la taille des bateaux, même s’il n’y a rien de scientifique sur la taille en elle même.
        Bises à vous deux,
        Olive

  • Fabien

    Bonjour
    Merci pour cette excellente publication que je découvre par un lien sur le forum HEO, ce sujet m’intéressant en préparation de ma cessation d’activité pro dans 7-8 ans.
    Un point me semblerai intéressant à enrichir c’est celui de la formation à la voile surtout pour ceux non issus d’une famille de marins. Vous mentionnez un simple stage dans la principale association en Françe, cela me semble très incomplet. Une semaine , même seulement pour se faire une idée, ce n’est pas réaliste, il en faut plusieurs et en variant les conditions.
    Par ailleurs il existe une excellente filière de formation anglaise (RYA) qui à un capital de savoir éprouvé et bien rodé, et qui propose d’excellent stages de formation. Il y a aussi des nouveaux acteurs, largement aussi crédibles que les Glénans, si ce n’est plus, qui proposent des formules de stages très pertinentes comme Macif Centre de Voile, France Voile Loisir etc…
    Je pense qu’une petite page de compilation des différentes expériences de formation des navigateurs cités, apporterai un éclairage plus “représentatif” pour ceux qui ressentent le besoin de se former, surtout que vous faites preuve d’une bonne capacité de synthèse et de rédaction, et la petite touche d’humour qui va bien.
    Bravo pour votre blog et je pense y glisser quelques commentaires ou questions sur plusieurs pages.
    Fabien

    • B Post author

      Bonjour,
      En effet, je n’en parle pas du tout 🙂 Si il y a bien un truc que je peux dire, c’est que l’apprentissage en école de voile est totalement déconnecté des besoins en grande croisière, puisqu’on y apprend des trucs totalement inutiles en voyage (comment relancer avec la GV en sortie de virement par ex) tout en faisant totalement l’impasse sur des sujets supers important (faire une vidange, au hasard).

      Je me sens assez peu légitime pour en parler puisque je n’ai pratiqué que les Glénans, et uniquement pour trois stages, mais à mon avis, la meilleur manière d’apprendre, c’est les cours particuliers sur un bateau de voyage (c’est ce qu’on a fait, 3 semaines sur des bateaux de loc puis 10 jours à bord de Lucy pour la prendre en main)

      Bon courage pour les quelques années avant le grand saut, en tout cas, et peut être à un jour en mer !