On n’est pas prêts pour la baston ! 10


Notre traversée de Carthagène à Almerimar a été un peu mouvementée ; ou plutôt, très agréable jusqu’à Garrucha, où nous avons passé une petite semaine, et très mouvementée ensuite. Pourtant, les prévisions étaient plutôt bonnes : 20 nœuds au portant avec des rafales à 29 au plus fort de la nuit, mollissant ensuite, et pas de mer. Bref, le genre de temps qu’on a déjà affronté sans problèmes toutes voiles hautes. Comme la traversée jusqu’à Almerimar n’est pas faisable en une journée d’hiver (65 milles, ca fait environ 12 heures, et le jour ne dure guère que 10 heures en ce moment), décision est prise de partir le soir pour être sûrs d’arriver de jour le lendemain.

Bref, voici ce qui devait se passer en théorie : départ vers 20h, avec un ris dans la GV pour la nuit, vraiment « just in case ». Ensuite, je ferai le quart de nuit en regardant des séries sur mon PC tout en jetant un œil dehors toutes les 5 minutes, avec une coupure de deux heures quand je serai fatigué et Sarah réveillée par Elaya ou les bruits du bateau, puis Sarah et Elaya feraient le quart de jour jusqu’à notre arrivée au port. Tranquille !

Maintenant, la pratique : le début de soirée est idyllique. Lucy marche à plus de huit nœuds sur une mer presque plate, le bateau bouge limite moins qu’au port, le plus gros de nos soucis est la lune presque pleine qui nous empêche de bien distinguer le ciel étoilé. On se félicite de notre choix de fenêtre météo et on fanfaronne un peu sur what’s app avec nos amis restés à Carthagène.

A minuit, le vent se lève un peu plus, comme prévu par la météo. Le pilote tire un petit peu trop sur la barre à notre goût, et on choque un peu de grand voile. C’est le moment où Sarah propose de prendre un ris, mais au vu de la météo qui indique que ce n’est que passager, et comme Lucy reste bien calée et affiche plus de 9 nœuds au GPS (dont 1.5 nœuds de courant d’après le speedo), je la convaincs assez facilement de retarder un peu la prise de ris éventuelle.

1 heure plus tard, il y a plus de 25 nœuds établis et des rafales à 35. Nous ne sommes plus au largue mais presque au travers, et le bateau enchaîne les départs au lof. La porte d’un des placards de la cuisine n’est pas assez solidement bloquée quand elle est fermée et ne cesse de s’ouvrir. Une de nos étagères dont la fargue n’est pas assez haute déverse à chaque départ un flot d’ustensiles de cuisine sur le sol. Bref, nous finissons par prendre le deuxième ris que Sarah voulait prendre deux heures plus tôt.

A L’approche du Cabo de Gata, la houle se joint à la fête. Là encore, Sarah veut envoyer la trinquette et prendre le troisième ris, mais je la dissuade. Ca va se calmer, lui dis-je, et au pire le vent souffle vers le large donc on peut abattre transitoirement pendant les rafales. Une heure passe, et des vagues de deux mètres soulèvent maintenant régulièrement notre arrière ; le vent a encore forci, avec 30 nœuds et une rafale enregistrée à 43 (ce qui pour notre anémo veut dire quelque part entre 30 et 60, mais tout de même). Bref, elle avait encore raison…

La manœuvre se passe bien car tout est prévu : notre troisième ris est maintenant automatique – il se prend maintenant depuis le cockpit , et notre trinquette est mise à poste pour toutes les traversées un peu sérieuses. Bref, nous voici sous GV 3 ris et trinquette, et Lucy marche toujours à plus de 8 nœuds.

Dehors, il fait froid, et la fermeture de ma veste de quart est bloquée par le sel ; c’est que je ne l’ai pas mise depuis presqu’un an, et je crains d’avoir omis de la rincer la dernière fois. Il est deux heures du matin, et le sommeil m’assaille. Je reste éveillé à l’intérieur en regardant des séries, le timer de ma montre réglé sur 8 minutes pour sortir jeter un œil sur le vent, les vagues, l’AIS, le radar, et notre entourage. Le cocktail fatigue/froid/baston est redoutable : pour la première fois depuis mai 2016, l’ensemble de mes repas de la journée finissent dans un seau. De son côté, Sarah est toujours dans la cabine arrière avec Elaya, qui dort comme un bébé (c’est de son âge). Elle s’inquiète un peu d’entendre tout ce boucan et finit par se lever, et me trouve « un peu pâle ». Le vent est tombé, et nous n’avançons plus qu’à 3 nœuds. La houle ballote Lucy comme une petite barque.

Sarah prend les choses en main, rend toute seule un ris (le deuxième ris était toujours enclenché, vive le troisième ris automatique), affale la trinquette, et allume le moteur pour stabiliser un peu le bateau. Elle achève aussi de remplir le seau que je n’ai pas eu la force de vider et donne l’ensemble de nos repas du jour aux poissons. Avec ce vent plus fort que prévu et ce courant favorable totalement inattendu, c’est vers 6h du matin que nous arrivons devant Almerimar. Nous décidons donc de mouiller devant le port, de dormir un peu, et de nous remettre en route de jour.

Lendemain de baston a Almerimar, bien abrités derrière les digues !

J’écris cet article après une bonne nuit de sommeil. Il fait beau, la nuit a été calme et silencieuse. Nous avons passé l’après-midi d’hier à faire un post mortem de notre navigation, dont voici les conclusions, qui ne diront probablement pas grand chose à ceux qui n’ont pas l’habitude de naviguer. Les autres ont donc ma bénédiction pour arrêter la lecture ici !

  • Nous avons mangé un burger au resto le midi, et avons été malades tous les deux. Coïncidence ? Il semble important de maîtriser ce qu’on mange avant de partir !
  • Sarah est très forte pour anticiper les réductions de voilure, mais je suis très fort pour la faire changer d’avis … Du coup, nous avons transformé notre règle « nous prenons un ris si l’un de nous deux veut prendre un ris » en « nous prenons un ris si l’un de nous deux évoque le sujet » – enfin, si Sarah évoque le sujet, en pratique.
  • Nous n’avions pas planifié de port de repli ou d’abri sur la route avant de partir. C’était certes une assez petite nav, mais nous allons reprendre cette bonne habitude héritée des Glénans.
  • Nous n’avons gréé qu’une fois notre tourmentin, au port, pour vérifier que nous savions le faire. Au passage, nous avions constaté que la sangle du point d’amure était trop courte. C’est mieux que la grande majorité des plaisanciers – et je ne parle pas de ceux qui n’ont même pas de tourmentin, puisque ce n’est plus obligatoire – mais ce n’est pas suffisant, d’autant plus que celui-ci est au fond de notre soute à voile, sous notre spi. Ca veut dire qu’il est difficile à mettre en place, mais surtout que nous serons plus prompts à trouver des excuses et à atermoyer au lieu de l’envoyer. Un thème récurrent…
  • Nous avions bien progressé sur le sujet – grâce entre autres à un mouillage particulièrement rouleur où nous avions passé deux heures à nous relever pour, à tour de rôle, identifier les objets qui tombaient ou tapaient – mais il y a encore des trucs qui ne sont pas calés correctement à bord, et des casseroles qui dégringolent à des moments où l’on a mieux à faire que de les ramasser. Au passage, il y a aussi l’évacuation du lavabo des toilettes à l’arrière qui fait des glou-glou dès que ça secoue un peu, nous obligeant à fermer la porte de la salle de bains. Une simple vanne devrait le calmer.
  • Lucy n’est toujours pas prête à faire un 360°. Les planchers ne sont pas fixés, la table à carte ne se bloque pas en position fermée, et la cuisinière est posée librement sur ses cardans.
  • Nous avons bricolé un système de fixation pour la coque d’Elaya à l’extérieur, mais rien à l’intérieur. On la cale simplement sur une des banquettes du carré. Pas satisfaisant si l’on chavire… bref, il faut qu’on réfléchisse à ça aussi.
  • Sarah m’a avoué parfois mal dormir par peur que je ne passe par-dessus bord au milieu de la nuit. Bien sûr, je fais attention, je m’attache quand je sors du cockpit, etc, mais nous allons tout de même investir dans une balise AIS personnelle et une alarme sonore pour le cas fort improbable où la personne de quart passerait à la baille.
  • Nous n’avons pas touché à notre grab-bag depuis un moment, il faut qu’on refasse le point, qu’on change les biscuits éventuellement périmés, etc.
  • Il nous manque une main courante entre l’arceau et le rouf. Certes, il y a une ligne de vie, mais c’est moins pratique !
  • Nous avions pris soin d’installer notre survie à un endroit pratique (sous la table du cockpit, en face des escaliers de la jupe), mais nous n’avons pas prévu de manille pour l’attacher au voilier lors de son déploiement… Un truc plus simple à réfléchir au port que dans la baston.
  • Le pont n’était pas complètement dégagé : on a une douche solaire qui ne sert plus depuis de plusieurs semaines, fixée à une cadène à l’avant, une canne à pêche le long d’un passavant qui a eu le mauvais goût de se prendre dans une bastaque, et toujours pas de fixation satisfaisante pour notre tangon, vaguement attaché avec des garcettes au rail de fargue. Comme toujours sur un bateau, une place pour chaque chose et chaque chose à sa place !
  • C’est un peu ballot d’avoir une veste de quart et de ne pas pouvoir la fermer. Il faut vérifier avant le départ qu’on a de quoi s’habiller quelles que soient les conditions, et vérifier son équipement de sécurité : gilet de sauvetage, longe, lignes de vie, Petzel avec des piles…
  • Le troisième ris automatique a ragué quelque part, il faut qu’on change la bosse avant qu’elle ne casse au plus mauvais moment.
  • On n’a toujours pas d’ancre flottante satisfaisante ; idéalement, un traînard de Jordan serait l’option la plus sécurisante, mais c’est cher, encombrant, et ça demande un peu de bricolage pour renforcer les points d’ancrage censés résister à une dizaine de tonnes !. L’autre option est une ancre parachute pour prendre la cape par fort vent, mais ça implique une manière de l’arrimer à l’avant sans passer par les chomârds, qui auraient raison de notre bout en bien peu de temps ..

Bon, la liste a l’air longue, mais elle l’aurait été encore plus sur un bateau moins bien préparé. J’ai compilé une petite liste des trucs qu’on a faits depuis qu’on a acheté Lucy :

  • La survie est sous la table du cockpit au lieu d’être sur le rouf, à la merci des déferlantes et très difficile à envoyer
  • Les bastaques sont maintenant tirées en arrière par des sandows, ce qui rend les empannages environ douze fois plus faciles …
  • Notre troisième ris peut se prendre depuis le cockpit. Au passage, c’est pratique pour réduire en solo !
  • Nous avons un frein de bôme réglable depuis le cockpit
  • Notre descente ferme de l’intérieur de manière à peu près étanche
  • Nous avons un deuxième pilote en cas d’avarie du premier
  • Notre barre de secours a été coupée en deux morceaux facilement assemblables et elle est maintenant stockée dans le cockpit au lieu d’être inaccessible sous la table du carré
  • Il y a maintenant un shunt sur le circuit hydraulique principal barre à roue/pilote qui permet d’utiliser facilement la barre franche de secours
  • Les marches de la descente sont couvertes d’antidérapant
  • La drisse de trinquette a été ramenée au piano
  • Nous avons un téléphone satellite avec antenne extérieure
  • Nous avons ajouté une vanne pour empêcher le drain de la baille à mouillage de se vider dans le bac de douche de la salle de bains à l’avant (qui déborde ensuite à la gîte et inonde ladite salle de bains)
  • Notre projecteur de pont est allumable depuis le poste de barre
  • Nous avons un klaxon ! Utile par fort brouillard, et aussi pour réveiller les bateaux à moteur qui nous foncent dessus en oubliant de faire la veille .. c’est du vécu !
  • Nous avons des marches de mât pour accéder aux crocs de ris. C’est d’autant plus nécessaire que maintenant que nos winches de mât ont été graissés, il devient très périlleux de prendre appui dessus !
  • Notre pilote est connecté à la girouette et peut donc barrer en mode vent. Au passage, à la lointaine époque ou nous avons acheté Lucy, un spécialiste nous avait expliqué qu’il serait très compliqué de connecter les deux ; finalement, un simple cable NMEA a suffi …
  • Notre compas de route a une diode pour la nuit, et la compensation magnétique a été refaite
  • Nous avons un émetteur AIS
  • Nous avons deux frontales toujours chargées avec lumière rouge intégrée
  • Nous avons une balise de détresse AIS à déclenchement automatique pour la personne de quart
  • Le haut de notre mât est maintenant orange avec des réflecteurs argentés (Merci à l’équipage de Paa)

Et histoire de finir cet article par des propos rassurants pour nos mamans :

  • Nous ne risquions pas d’être poussés sur la côte, car le vent soufflait dans le bon sens
  • Nous ne risquions pas de chavirer, car c’est physiquement impossible avec des vagues de moins de 4m
  • Nous ne risquions pas de collision avec un cargo, car nous avons gardé tout au cours de la traversée un œil sur le radar et l’AIS. Nous n’avons croisé personne à part un catamaran qui nous a dépassé en rasant le cabo de Gata – un peu risqué d’ailleurs…
  • Nous ne risquions pas de passer par-dessus bord, car nous étions attachés par nos gilets aux lignes de vie
  • Elaya a dormi comme un bébé tout du long, bien calée dans le coussin d’allaitement dans la cabine arrière, perpendiculairement à l’axe du bateau (avec un oreiller anti-régurgitations de 15° de pente sous les fesses pour éviter de glisser, ce qui fait qu’une fois le bateau remis à plat elle avait la tête plus bas que les pieds !)
  • Aucun chat n’a été blessé durant cet épisode, puisque le nôtre est resté à Paris

Tout ça pour dire qu’on n’a jamais vraiment eu peur. On se dit juste qu’on n’est pas encore tout à fait prêts à affronter une tempête inopinée avec des vents de plus de 60 nœuds et des vagues de plus de 10m … les vrais marins diront qu’on ne l’est jamais vraiment, mais le minimum est de s’assurer d’avoir coché toutes les cases avant de partir … bref, retour à la case « travaux » pour Lucy !

Nos deux bandes réfléchissantes en tête de mât. Désormais, plus de souci pour repérer le bateau au mouillage en rentrant de l’apéro, un coup de flashlight sur la forêt de mats et on ne voit qu’elle !

 

 

 


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10 commentaires sur “On n’est pas prêts pour la baston !

    • B Auteur de l’article

      Héhé oui 🙂 et dire que je connais per-son-nel-lement un gars qui a traversé l’Atlantique sur un cata de série, faut-il être un héros ! 🙂

  • Fabaude

    Salut les Lucyens,

    Je vois que t’es plutôt joueur Brann! Ca me rappelle des moments de doute sur la prise de ris avec Kawâne.
    L’AIS personnelle c’est top, pour ma part on en a un chacun maintenant.
    Essaye le citron sur ta veste de quart…
    Le klaxon, brillante idée il m’en faut un!
    C’est quoi le truc du mât orange avec des reflecteurs argenté ?

    Sympa l’article .

    A plus

    Fab

    • B Auteur de l’article

      Hello !
      De notre côté on en a juste un qu’on se passe en prenant nos quarts, mais c’est sûr que la solution de l’AIS individuel intégré au gilet de sauvetage avec déclenchement automatique est la meilleure !
      On a en effet testé le citron à l’époque et ça a marché nickel … après Sarah vient de le faire sur un vieux k-way, et le sel avait carrément bouffé le métal : bon à savoir si tu te retrouves un jour en prison, un seau d’eau de mer à la base des barreaux tous les matins et en quarante ans tu es dehors !

      J’ai ajouté à la fin de l’article une photo de la tête de mât, ce sera plus clair !
      A bientôt en Bretagne, alors ?
      Brann

  • edith

    Une tempête un peu effrayante est ici aimablement contée. Il fallait en tout cas courageusement 😉 en traverser le récit pour avoir droit à un dernier paragraphe rassurant pour les mamans. Merci fils !
    Une d’elles

  • Cornu Pierre

    Super article, on peut dire que vous êtes prêts! Je ne connais pas de bateau qui ait beaucoup mieux…
    Et un monocoque n’est jamais prêt à faire un 360°! ce n’est qu’une légende! Jamais un monocoque « normal » se redressera après avoir mis la quille en l’air. Ce n’est jamais arrivé! Les rares personnes qui pensent l’avoir « réussi » ont simplement retrouvé des traces au plafond qui leur a fait penser que! Et le seul qui l’ai vécu et raconté, à ma connaissance bien sûr, est Yann Nedelec pendant la transat 1976 (de mémoire j’espère ne pas me tromper) sur un Frioul 38 : 12m de long pour 2,80 de large et un rapport de lest de + de 50%. Pas vraiment un bateau actuel! Et il a fallu qu’il coule à moitié (au bout d’une dizaine de minutes) pour que la carène liquide lui permette de se redresser!
    Un monocoque à l’envers, ça coule en moins de 5mn et tout le monde est mort! Ne nous leurrons pas! Ou alors faut sortir la survie avant la fin de ces 5 mn… et la votre est bien placée pour ça. Bravo!
    Ce n’est pas pour rien qu’on « perd » quelques bateaux tous les ans en retour des Antilles au mois de Mai. Curieusement pas de cata d’ailleurs, ils doivent avoir trop peur et être plus prudents.
    Bonnes navs et bons vents… mais pas trop!

    • B Auteur de l’article

      Hello !
      Je crois me souvenir d’avoir lu plusieurs récits de 360 très crédibles, par exemple dans le livre « Storm Navigation Tactics » des Pradleys ou dans les récits des tempêtes de la FastNet et de la Queen’s Birthday. D’autre part, je ne suis pas totalement convaincu qu’un monocoque à l’envers coule en quelques minutes, si il est bien préparé (dorades et vannes fermées, descente étanche et verrouillée …). Dans ce cas, je ne vois pas par où l’eau entrerait, à part éventuellement par le trou béant laissé par le mat si celui-ci s’est arraché en chavirant … mais même dans ce cas pour que de l’eau entre il faut que de l’air sorte, ce qui n’est pas du tout évident si les vannes (en particulier le passe-coque de l’évier) sont fermées …
      Bon, ce n’est que mon avis, et j’espère ne jamais avoir l’occasion de vérifier mes théories !
      a+, et bonnes navs !

  • Chantal Huron

    J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce post ! Bien rédigé et tellement parlant pour moi qui ai traversé l’Atlantique l’and dernier .
    Je vois souvent des photos de bateaux où les affaires sont sur les étagères les ordis sur la table à cartes … et me demande toujours comment c’était possible !
    Notre voilier était complètement rénové et préparé en vue d’un tour du monde (Eleuthera un Super Maramu) , j’avais lu des blogs pendant deux ans , j’étais très vigilante , nous avions presque tout en double , tout le matériel de sécurité que vous citez , et malgré tout ce ne fut pas parfait !
    J’ai beaucoup insisté sur le telephone satellite pour la traversée Atlantique et quelle chance car la HF neuve et révisée deux fois les premiers mois en Méditerranée nous a lâchés au beau milieu !
    🙂 🙂 Rappelez-vous … les femmes ont toujours raison 🙂 🙂
    Je ne sais pas où vous en êtes dans vos voyages , mais si vous le souhaitez j’ai sauvegardé des articles utiles et interessants que je peux vous transférer par email si vous me donnez votre adresse via Messenger .
    Au plaisir de vous suivre !!!!!!!
    Bons vents et bonne mer !
    CHANTAL

  • Joturquoise

    Bonjour,
    J’aime beaucoup la façon dont vous décrivez vos aventures, claire, nette mais avec humour…
    On sait à quoi s’attendre mais sans dramatiser et merci pour vos listes et nombreux conseils.
    Nous nous apprétons à vivre la grande aventure puisque nous retrouvons Vent Sucré à Port Cogolin le 15/07/18, un amel sharki (12 m) que nous ramenons chez nous à Nouméa, pendant un an.
    Continuez et au plaisir de se rencontrer sur les flots bleus…

    • B Auteur de l’article

      Merci ! A l’heure où j’écrit ces lignes, vous devez avoir fait le grand saut ; avez-vous prévu un blog pour relater vos aventures ? On vous souhaite bon vent et on espère aussi vous croiser un jour, qui sait peut-être de l’autre côté du globe !